Coupez! sorti en mai 2022, c'est le dernier film en date de Michel Hazanavicius.
Hazanavicius c'est le monsieur derrière la réalisation de OSS 117 : Le caire nid d'espion, OSS 117: Rio ne répond plus (on doit le très moyen Alerte rouge en Afrique noire à Nicolas Bedos), la Classe Américaine et The Artist (entre autre)
Michel Hazanavicius signe avec Coupez! un remake de la comédie horrifique Japonaise Ne Coupez Pas! qu'il évoque librement dans le film. C'est un long-métrage extrêmement particulier et je vais devoir spoiler un peu pour le résumé
La bande annonce: https://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19596662&cfilm=291483.html
Le Résumé (avec un peu de spoil):
Le film se découpe en trois parties, exactement comme le film dont il s'inspire.
La première partie est en fait le résultat final des parties précédentes: un court-métrage en plan séquence de vingt minutes. Ce court-métrage met en scène une équipe de tournage d'un film de série Z qui se retrouve à devoir fuir de réels zombies.
La deuxième partie se déroule un mois avant la captation dudit court-métrage. On retrouve Rémi Bouillon (Romain Duris), un réalisateur plutôt médiocre spécialisé en film rapides et pas chers à qui on propose de tourner un remake de Ne Coupez Pas! en plan séquence diffusé en direct sur une plateforme de streaming. D'abord peu convaincu, il se laisse entrainer dans le projet en découvrant que sa fille (jouée par Simone Hazanavicius), qui souhaite elle même devenir réalisatrice, a une admiration sans borne pour l'acteur choisi (joué par Finnegan Oldfield). Il signe donc pour la réal du film et recrute une équipe technique, rencontre les acteurs, bref met en place son film avec l'aide de sa femme (Bérénice Béjo), une ancienne actrice qui ne veut/peut plus jouer car trop intense.
La troisième partie, c'est le tournage, qui nous montre pourquoi et comment le court-métrage vu au début du film est si... particulier
Pourquoi c'est bien?
Michel Hazanavicius signe avec Coupez! une comédie assez décalée, presque dans la veine de La Cité de la Peur. Passée les vingt minutes de cringe (voulu) du court-métrage, on s'installe dans un film vraiment drôle et absurde.
Dans Coupez!, le monde de la réalisation et du cinéma ne fait pas rêver, il est très normal. Tout le monde a ses problèmes que ce soit de dos, de boisson, de gestion des émotions. Et dans un contexte où tout peut foirer, faire un plan séquence de vingt minutes, c'est faire un plan séquence où tout foire, et c'est ça qu'on voit dans ce film. Je pense qu'il y a une vraie tentative d'Hazanavicius de se moquer du cinéma ultra performatif (et néanmoins spectaculaire) avec des plans-séquence longs comme celui de 1917 ou des plans en drone qui donnent le vertige. Il y a une sorte de nostalgie du film "tranquille", voir des premiers films de réals sans le sous, que tu peux tourner avec tes copains acteurs et ton équipe sans avoir la pression de faire des plans spectaculaires, les fameux money-shot à incorporer dans une bande annonce pour appâter le chaland. D'ailleurs, Hazanavicius s'est entouré d'une équipe qu'il connaissait déjà plutôt bien, on retrouve sa fille, sa nièce Raïka Hazanavicius (qu'on a aussi vu très bien jouer dans la série Les 7 vies de Léa sur Netflix), et Bérénice Bejo qu'il a déjà dirigé dans OSS 117. Le résultat est un film très particulier et étrangement sorti d'une autre époque.
Il y a bien un truc qui cloche ?
Oui, il y a un truc qui cloche.
Bon déjà, il faut l'avouer, si on n'est pas prévenu.e, les vingt premières minutes sont très très bizarres. Je suis allée le voir avec deux copains et on s'est échangé.e.s deux trois regards alarmés avant de comprendre. Passé ce moment de flou, le film est pas mauvais mais assez inégal. Et comme je l'ai dit plus haut, un peu daté sur certains points. On est sur un humour assez "pipi-caca", d'où ma comparaison avec La Cité de la Peur.
Mais est ce que je le recommande ?
Peut-être pas avec tous les publics (mettre un.e enfant devant serait.. compliqué), peut être pas dans toutes les humeurs mais oui, c'est une comédie et on n'en fera pas deux pareil.
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