Série: Devil in Ohio

 Netflix n'est décidément pas très doué pour promouvoir ses séries. 
Le weekend dernier, mon algorithme Netflix m'a proposé une mini-série de 8 épisodes, Devil in Ohio, sortie le 2 septembre dont probablement personne n'avait entendu parler vu le manque de promotion autour de cette série. 
Etant une fervente adepte des mini-séries de Mike Flanagan (The Haunting of Hill House, the Haunting of Bly Manor, Sermons de minuit) et de Ryan Murphy (American Horror Story, Glee) et autres True Detectives,  je me suis rapidement intéressée au scénario. 

le trailer: https://www.youtube.com/watch?v=ScEl_smzT3A


Le Résumé (presque sans spoil)

Suzanne Mathis (Emily Deschanel, oui oui, Bones), psychiatre de son état, est appelée pour prendre une jeune patiente, Mae Dodd, en charge. Si la jeune fille est d'abord mutique, il devient rapidement clair qu'elle a échappé à quelque chose de très dangereux. En effet, un pentagramme a été gravé dans la peau de son dos. Sale ambiance. 
Du fait du manque cruel de place en famille d'accueil, Suzanne décide de recueillir Mae chez elle, auprès de son mari, Peter, et de ses trois filles, Helen, Jules et Dani. 
Mae, ravie d'avoir échappé à une secte (oui, on s'en doutait), essaye de trouver sa place dans tout ce petit monde, de manière plus ou moins habile, plus ou moins saine, tout en jonglant avec son passé traumatique.


Pourquoi c'est bien?

Parce que si vous êtes un peu accro aux séries policières et aux séries un peu horrifiques, vous serez comme un poisson dans l'eau. 

La série est basée sur le roman de Daria Polatin qui a révélé qu'il contenait des parties vraies. Et c'est que ça devient un peu flippant. Les Etats-Unis c'est très très grand. Et quand on a un territoire très très grand, on ne peut pas savoir tout ce qu'il s'y passe, encore moins dans les horreurs des petites villes gangrénées par les sectes et les dérives religieuses. Et c'est là face à cela qu'on se retrouve avec Devil in Ohio: une dérive sectaire et des traumas gros comme des camions. Cela couplé à quelques événements inexplicables et inexpliqués, on est rapidement plongés dans la série sans trop savoir où elle nous emmène. 

Et le générique est quand même vachement sympa.

Il y a bien un truc qui cloche?

Si la série commence très fort sur des bases solides, rappelant légèrement True Detectives dans l'imagerie de la secte, on est vite rattrapés par un écueil Netflix: la série devient une teen-serie. Ne nous méprenons pas, j'adore les séries pour ado, j'adore tout ce qu'il se passe au lycée, j'ai dévoré Never Have I ever, Trinkets, bref tout ce qui me tombait sous la dent en terme de séries ados. Cependant, c'est un peu dommage: le monde de l'enfance et de l'adolescence est très intéressant, surtout quand il est couplé à l'horreur, j'en veux pour preuve les NOMBREUX romans de Stephen King impliquant des enfants ou des jeunes. Là où King arrive à rendre passionnant pour un adulte les tribulations enfantines dans l'horreur (comme dans ça), Devil in Ohio peine un peu à rester dans le registre de l'adulte où il avait pourtant commencé. Certes, nous suivons l'enquête du Dr Mathis et du détective Lopez mais rapidement, l'histoire se met à tourner autour des rivalités entre Jules et Helen puis entre Jules et Mae qui se disputent l'attention de leurs camarades lycéens. Certains éléments de l'histoire sont bâclés pour donner de la profondeur aux personnages (celui d'Helen en l'occurrence). Et la série a du mal à parler de ses propres sujets: le culte et la gestion des traumas (même si j'aime beaucoup le fait que le suivi psychologique et psychiatrique soit un thème récurrent là où la quasi totalité des séries laisse ses protagonistes vivre des trucs improbables et traumatisants sans jamais s'inquiéter de la santé mentale des personnages - oui c'est TOI que je vise Riverdale).

Mais est ce que je le recommande?

Dans quelques semaines, quand il fera moins de 28 degrés en permanence, je pense que ce sera une série devant laquelle se blottir dans un plaid pour calmer son envie de séries d'horreur pas trop gore. Ce n'est pas un mauvais passe-temps, mais ce n'est pas une série incroyable non plus.

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