WEDNESDAY (série)

 Est-il vraiment nécessaire de présenter la série Wednesday? 

Annoncée en grande pompe par Netflix (comme quoi, quand on veut promouvoir une série on peut), Wednesday nous livre les aventures de Wednesday Addams, l'ainée de la famille gothique. Elle a bien grandi depuis la série des années 90 et est désormais une jeune ado. C'est Tim Burton qui est aux manettes de ce spin-off. 

Le Résumé (sans spoil)

Après avoir jeté des piranhas dans une piscine pour défendre son frère, Wednesday, la très froide adolescente de la famille Addams, est envoyée dans le pensionnat pour "freaks" qui marqué la jeunesse et la rencontre de ses parents. 

Peu ravie par cette perspective qui l'obligerait à égaler les performances passées de sa mère, Weednesday a du mal à s'intégrer malgré les efforts de son adorable colocataire Enid, une louve-garou qui a encore du mal à se transformer et de la Chose, la fameuse main qui la suit partout. 

Elle renonce à s'enfuir au moment où un mystérieux monstre tue un élève qui tentait lui-même de la tuer devant ses yeux (BAM double mystère, c'est quoi ce monstre et pourquoi cet élève voulait la tuer?). 

Wednesday va donc se lancer corps et âme dans son enquête et se mettre dans des situations improbables.

Pourquoi c'est bien?

Parce que ça reste une teenage serie bien sympa. Wednesay, bien que distante, froide et calculatrice est enveloppée par la chaleur des personnages qui gravitent autour d'elle. Tim Burton est évidemment le bon réalisateur pour cette série qui garde son esthétique noire et blanche (très blanche...). On passe globalement un bon moment devant cette série dans laquelle on s'attache autant aux personnages secondaires (il est facile de se laisser emporter par la bonne humeur d'Enid et ses petits couinements de loup).

L'esthétique de la série est plutôt chouette, Jenny Ortega campe parfaitement le rôle de Wednesday. 

Alors, qu'est ce qui cloche?

Full disclaimer: je pense qu'il faut garder un oeil critique sur l'oeuvre de Tim Burton. Il a fait des choses super, qui ont marqué l'enfance des beaucoup de personnes MAIS je dois dire que j'adhère de plus en plus aux critiques qui lui sont faites ces dernières années. 

Dans une école entière, on trouve une seule élève noire. Si on s'attache progressivement à elle, la première impression qui est donnée au spectateur est celle d'une élève presque cruelle, une sirène (avec les bonnes et les mauvaises connotations). C'est un personnage qui souffre profondément. Dans la série, Bianca est perdante presque tout le temps. (spoil) Elle perd Xavier qui lui préfère Wednesday, perd sa place de première de la classe... à cause de Wednesday, vit une phase compliquée avec sa mère qui est dans une secte et j'ai des doutes sur ce que ça veut dire du traitement du seul personnage noir de la série (ok, je suis de mauvaise foi, il y a un autre personnage secondaire que l'on voit de temps en temps et qui est un bully pendant les 3/4 de la série). 

La série est aussi emprise d'incohérences totales. Pourquoi Wednesday n'a pas été envoyée dans cette école plus tôt au lieu de passer par une dizaine de lycées? Pourquoi personne n'a soupçonné que Tyler était potentiellement doté de pouvoirs étant donné que sa mère était magique? Comment on découvre qui est un freak et qui ne l'est pas? Si pour les sirènes et les loup-garou, c'est évident, pour les "monstres" comme Tyler ou les personnes comme Wednesday ou Eugene, ça a l'air un peu plus compliqué à déterminer. Le Pélerin qui revient du passé a persécuté les "freaks" mais fait lui même usage de la magie lorsqu'il revient à la vie, est ce que cela ne fait pas de lui un freak? De même pour sa descendante? 

Et le monstre est tout droit sorti d'un film de scooby doo du début des années 2000. ça par contre, c'est honteux.

Mais est ce que je le recommande?

Oui, bien sûr. Evidemment, je râle beaucoup sur des détails mais c'est au fond une teen serie assez classique, juste un peu plus sombre que d'habitude.

Mais il faut garder à l'esprit ce que raconte la série. Que tout le monde doit être traité avec déférence, quel que soit son physique ou ses différences mentales. 

Et c'est, je crois, ce qu'on perd le plus de vue. En trainant sur les réseaux sociaux, j'ai vu passer le tik tok d'une jeune fille porteuse d'un handicap qui reproduisait la fameuse danse de Wednesday. Suite à la publication de sa vidéo, elle a subit une vague de harcèlement car elle est différente. Et ça, ça prouve que le message de la série ne passe pas, n'est pas du tout assez appuyé.


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